Lifelong Kindergarten démontre que nos enfants apprennent plus en faisant

En tant qu’une passionnée de la culture « maker », il est normal que je dévore le dernier livre de Mitchel Resnick, directeur du groupe de recherche Lifelong Kindergarten au MIT avec enthousiasme. Ce groupe de recherche produit Scratch, cet environment de programmation populaires auprès des enfants. Vous avez deviné que je dévore son livre Lifelong Kindergarten parce que je partage sa vision de l’apprentissage en faisant (« learning-by-making »).

Je trouve cela dommage pour nos jeunes que trop souvent les activités parascolaires, les camps scientifiques, les camps de programmation ou de robotique montrent aux jeunes à suivre des instructions pour qu’ils réalisent tous le même projet plutôt que de favoriser l’apprentissage des connaissances à travers des projets que l’enfant imagine.

Je comprends pourquoi c’est ainsi. Je sais, par expérience, comment il est plus compliqué de planifier des ateliers lorsque les enfants font leurs propres projets plutôt que de suivre une recette toute faite. Franchement, le surplus de travail en vaut la peine. Comme le dit si bien Resnick au début de son livre, c’est aussi une vision qui fait peur à certains éducateurs et certains parents parce que c’est plus difficile de montrer ce que les enfants ont appris.

Lorsque tout le monde fait le même projet, le résultat est présenté comme la preuve que l’enfant a appris quelque chose de nouveau. Lorsque l’on laisse les enfants imaginer quoi faire et comment le faire, les enfants produisent aussi un résultat que l’on peut voir. Mais ce résultat cache les plus grands bénéfices du mode d’apprentissage en faisant: le processus.

Ce processus est rempli d’exploration, de découvertes, d’idées, d’expression de soi et de sa compréhension du monde, d’hypothèses énoncées et testées, d’embûches, de succès, de recherche de solutions, de persévérance, de frustrations, d’entraide entre les participants, du soutien obtenu auprès des animateurs, etc… C’est pourquoi je crois qu’apprendre en faisant de tels projets prépare mieux les enfants pour aujourd’hui et pour demain. Le livre de Mitchel Resnick est rempli de cas qui démontrent ce que j’avance ici. Son livre est super inspirant et pratique.

Lire ce livre renforce ma conviction que nous avons besoin de plus d’espaces de création, de laboratoires de fabrication, de makerspaces numériques pour les enfants.

De mon côté, je vais continuer à innover dans le type d’ateliers que je propose. Je vais continuer à concevoir des ateliers techno-créatifs dans lesquels les enfants reçoivent juste assez d’informations et d’instructions pour débuter leurs projets. Mon rôle est de les guider, les aider et leur enseigner, au besoin. C’est de cette façon que je fais mes recherches pour faire avancer la cause qui me tient à coeur: aider les filles et les garçons à être des inventeurs et des fabricants.

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